Nos Chouhada ne sont comme vos criminels

Ce qu’avait dit un responsable français au sujet des crimes du colonialisme, en Algérie, précisant qu’il y a eu des criminels des deux côtés, fait mal à chaque citoyen algérien. Sans vouloir mettre à profit cette occasion pour évaluer le degré de l’attachement de chaque citoyen à son pays. C’est une mission qu’on laisse au pouvoir, aux partis politiques et aux organisations qui gravitent autour d’eux et dont aucune trace n’est trouvée, dans les vrais moments ou quand il s’agit de défendre notre mémoire nationale. DRS

dimanche 13 juin 2010

Accords d'Évian

Les accords d'Évian sont le résultat de négociations entre les représentants de la France et du Gouvernement provisoire de la République algérienne formé par le Front de libération nationale (FLN) durant la guerre d'Algérie. Ces accords sont signés le 18 mars 1962 à Évian et se traduisent immédiatement par un cessez-le-feu applicable sur tout le territoire algérien dès le lendemain.

Ces accords mettent fin à huit années d'une guerre qui n'en portait pas encore le nom et pour laquelle la France a déployé environ 400 000 hommes et durant laquelle de 250 000 à 400 000 Algériens sont tués (plus d'un million selon le FLN). Pour la France, on décompte 28 500 morts du côté des militaires, 30 000 à 90 000 harkis, 4 000 à 6 000 chez les civils européens et environ 65 000 blessés.

Qualifications juridiques et enjeux politiques

Le terme d'Accords d'Évian est un terme journalistique. Le titre officiel en est : Déclaration générale des deux délégations du 18 mars 1962. On ne peut parler d'accords en droit, puisque seuls peuvent signer et ratifier des traités ceux qui ont une personnalité juridique en droit international ; or, l'Algérie n'était pas un État mais des départements d'Algérie à l'époque de la signature et depuis 1848.

Le texte intégral a été publié dans Le Monde du 20 mars 1962. Cependant, le texte publié du côté algérien (dans le El Moudjahid du 19 mars 1962 date du cessez-le feu) comporte quelques variantes, notamment dans la dénomination des deux parties. Ainsi, le texte algérien porte la mention « Gouvernement provisoire de la République algérienne » (GPRA), alors que le texte français écrit « FLN ». Or, c'est avec le FLN qu'a traité le gouvernement français, non le GPRA, dont il a toujours nié la représentativité.

Une question corollaire est la qualification de guerre. De même que pour le terme d'accords, seul un État peut faire la guerre en droit (ne serait-ce que parce que la déclaration de guerre est un traité et qu'il faut pour cela avoir la personnalité morale). Le concept de guerre civile n'a pas d'existence en droit (on parle plutôt de trouble à l'ordre public, de révolte ou de révolution, selon l'intensité de l'affrontement).

Derrière ces qualifications juridiques, se trouvent en réalité de réels enjeux politiques, ceux de la reconnaissance internationale d'un État et de la reconnaissance des exactions commises par un État sur un autre.

A ce titre, le terme de guerre d'Algérie ne fut reconnu que très tardivement en France. Il s'agit de M. Jacques Chirac, qui, au cours de son premier mandat (juin 1999), a finalement employé ce terme, entraînant ainsi une véritable “flambées de mémoires”.

Cependant, si la France a reconnu la guerre, seuls ont été également reconnus officiellement les actes individuels commis par les militaires. Le caractère organisé de la répression des Algériens (tortures...) par les militaires au nom de l'État français n'a, lui, jamais été reconnu (non plus, d'ailleurs, que le terrorisme organisé du FLN au nom du futur État algérien, tant à l'égard des Européens que des Algériens "collaborateurs" de l'Algérie française).

Négociateurs

Délégation du FLN

Krim Belkacem
Saad Dahlab
Benmostefa benaouda dit siamar
Lakhder bentoubal
Taïeb Boulahrouf
Mohamed Seddik Ben Yahia
Seghir Mostefaï
Redha Malek
M'hamed Yazid


Délégation française

Louis Joxe
Bernard Tricot
Roland Cadet
Yves Roland-Billecart
Claude Chayet
Bruno de Leusse
Vincent Labouret
Jean Simon (général)
Hubert de Seguins Pazzis (lieutenant-colonel)
Robert Buron
Jean de Broglie


Grands enjeux de la négociation

Le statut de la minorité européenne d'Algérie.
Le cas du Sahara
Les bases militaires (Mers el Kébir...) et les essais nucléaires français.

Principales dispositions

Le texte connu comme les « accords » d'Évian comprend deux parties :

un accord de cessez-le-feu, dont l'application est fixée au lendemain 19 mars 1962
des déclarations gouvernementales relatives à l'Algérie, qui portent notamment sur :
la période de transition jusqu'au référendum d'autodétermination. Pour cette période étaient mis en place un Exécutif provisoire et un Haut-Commissaire représentant l'État français
la libération des prisonniers dans un délai de vingt jours et une mesure d'amnistie générale
l'organisation d'un référendum d'autodétermination dans un délai minimum de trois mois et maximum de six mois
Dans l'hypothèse où, à la suite du référendum, la solution d'indépendance serait retenue :

des garanties prévues pour les personnes conservant le statut civil de droit français
la programmation du retrait des forces militaires françaises.

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Gouvernement provisoire de la République algérienne

Le Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) est le bras politique du Front de libération nationale (FLN) durant la guerre d'Algérie. Le GPRA a négocié les accords de paix (accords d'Évian) avec la France en 1962.

L'annonce officielle de la constitution du GPRA eut lieu au Caire le 19 septembre 1958. Le même jour, fut rendue publique la première déclaration du président du GPRA, Ferhat Abbas, définissant les circonstances de la naissance de celui-ci et les objectifs visés par sa création.

Ce gouvernement est intervenu en exécution des décisions prises par le Conseil national de la révolution algérienne (CNRA) lors de sa réunion tenue au Caire du 22 au 28 août 1958, au cours de laquelle le Comité de coordination et d'exécution (CCE) fut chargé d'annoncer la création d'un gouvernement provisoire, pour parachever la mise en place des institutions de la « Révolution » et la reconstruction d'un État algérien moderne.

Le Gouvernement provisoire avait mis les autorités françaises devant le fait accompli alors que celles-ci prétendaient ne pas avoir d'interlocuteur pour négocier.

Entre 1958 et 1962, il y eut trois formations du Gouvernement provisoire de la République algérienne.

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Houari Boumédiène



Houari Boumédiène (en arabe : هواري بومدين), de son vrai nom Mohamed Ben Brahim Boukharouba était un homme politique et ancien président algérien né le 23 août 1932 à Guelma et mort le 27 décembre 1978 à Alger.

Né le 23 août 1932 à Aïn Hesseinia, près de Guelma d'une famille chaouie ou d'une famille originaire de la petite Kabylie[1], Boumédiène connut déjà très jeune les événements sanglants du 8 mai 1945 à Sétif, Guelma et Kherrata, dont il dit plus tard : « Ce jour-là, j'ai vieilli prématurément. L'adolescent que j'étais est devenu un homme. Ce jour-là, le monde a basculé. Même les ancêtres ont bougé sous terre. Et les enfants ont compris qu'il faudrait se battre les armes à la main pour devenir des hommes libres. Personne ne peut oublier ce jour-là. »

Durant les années quarante, il entreprit des études coraniques à l'institut Kettania de Constantine, puis les poursuivit à l'institut Zitouna de Tunis ; il se dirigea par la suite vers l'institut al-Azhar du Caire.

En 1955, il retourne en Algérie où il rejoint les rangs de l'Armée de libération nationale (ALN), il se retrouve dans la wilaya 5 (Oranie) à la tête de laquelle il est nommé en 1957, avant de prendre le commandement du PC d’Oujda, puis le commandement opérationnel de l’ouest, très vite il se fait remarquer et occupe le poste de chef d'état-major de l’ALN. Il passe une partie de la guerre au Maroc en préparant ce qu'il appelle « l'Armée de frontières », sous la protection de la police civile marocaine, avec un groupe appelé par la suite le « groupe de Oujda » comptant entre autres Abdelhafid Boussouf. Une fois l'indépendance acquise, Boumédiène devient vice-président et ministre de la Défense du Conseil de la Révolution qui est alors présidé par Ben Bella. Étant un proche de l'arabophonie et de la vision unique, refusant les accords conclus entre le président en place Ahmed Ben Bella avec l'opposition conduite par Hocine Aït Ahmed, alors responsable du FFS, Houari Boumédiène conteste le régime de son allié Ben Bella. Ne partageant pas les orientations politiques de ce dernier, il décide le 19 juin 1965 de mener un coup d'État au terme duquel il devient le nouveau président de l'Algérie. Sous sa direction, plusieurs actions sont entreprises en vue d'estomper sur le plan intérieur, les tensions nées de la guerre d'indépendance. En 1968, il réussit à faire évacuer la dernière base militaire occupée par la France à Mers el-Kébir (Oran) ; alors que sur le plan économique, il opte pour le modèle socialiste, et fait construire sur la base de ce choix beaucoup d'usines et d'écoles. Il contribue surtout, le 24 février 1971, au nom du principe de la récupération des richesses nationales, à la nationalisation des hydrocarbures, au grand dam de la France.

Cette nationalisation réussie confère à Boumédiène une importante dimension internationale. En effet, Boumédiène a réussi là où l'Iranien Mossadegh avait échoué. L’année 1973 lui donne une nouvelle fois l’occasion d’affirmer son influence sur le plan international en organisant avec succès le sommet des non-alignés auquel les plus grands dirigeants du Tiers-Monde de l’époque assistent. Dès lors, l’Algérie de Boumédiène offre un soutien très actif aux différents mouvements de libération d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine, et c’est en véritable leader du Tiers Monde qu’il se déplace en 1974 à New York, pour prendre part à une réunion spéciale de l’Assemblée générale de l’ONU sur les matières premières qu’il a lui-même convoquée au nom des non-alignés. Il prononce à cette occasion un discours exposant une doctrine économique, favorable entre autres à l’établissement d’un nouvel ordre économique international plus juste, qui prendrait en compte les intérêts du Tiers Monde. Il a pour cible l'exploitation des matières premières au profits des industries françaises. Au sein de celles-ci, le besoin d'une main d'œuvre à bas prix s'est fait sentir tout au long de leur développement. "Cette situation, nous ne pouvons pas la changer, ni dans quatre ans, ni dans cinq, ni peut-être dans dix ! Ce qui nous importe c'est de considérer l'émigration algérienne dans les pays européens, non pas comme un problème banal mais une question nationale. Personnellement, j’estime que, progressivement, de nombreux concitoyens qui ont émigré retourneront dès qu’ils pourront jouir des conditions de travail dans le pays. » .

En 1975 il accueille le premier sommet de l'OPEP par le biais duquel les membres du cartel ont pu définir une politique pétrolière concertée. Dans le sillage de cette même réunion, il parvint à sceller la paix entre l'Iran du Chah et l'Irak de Saddam Hussein. Sur le plan intérieur, il fait voter en 1976 une charte en vertu de laquelle il promulgue la constitution d'une Assemblée législative ainsi que la création du poste de président de la République, soumis au suffrage universel.

À partir de l'année 1978, les apparitions publiques du président Houari Boumédiène se font de plus en plus rares, et il s'avère qu'il souffre d'une maladie du sang, la maladie de Waldenström . Toutefois, très peu de choses ont été dites à propos des circonstances qui entourèrent sa mort, survenue le 27 décembre 1978.

Selon l'ex-ministre des Affaires étrangère irakien Hamed Jabori, Boumédienne a été empoisonné par les services irakiens avec du thallium.

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Organisation spéciale (Algérie)

L'Organisation spéciale était le bras armé clandestin du MTLD( parti de Messali Hadj), fondé en 1947, qui fut démantelé par la police française à la fin de l'année 1950.


En 1944 Mohamed Belouizdad fonde l'Organisation spéciale qui organise la collecte de fonds, l'acquisition d'armes et l'entraînement. Les massacres du 8 mai 1945 renforcent la position de ceux qui souhaite passer aux actions violentes pour l'indépendance de l'Algérie.

Mohamed Belouizdad est remplacé par Hocine Aït Ahmed qui pousse l'organisation dans l'achat d'armes et aux premières actions violentes comme l'attaque de la poste d'Oran, le 4 avril 1949.

La crise berbériste de 1949 conduit au remplacement de Hocine Aït Ahmed par Ben Bella.

La découverte de l'OS par les autorités françaises conduit à sa dissolution. Plusieurs membres dirigeants de l'OS sont jugés et condamnés par contumace pour leur responsabilité dans différents attentats. L’OS va choisir de se tenir à l’écart des dissensions qui opposent les deux clans antagonistes, centralistes et messalistes, au sein du MTLD.


Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques

Le Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD) était un parti nationaliste algérien fondé en 1946 à la suite de la dissolution du Parti du peuple algérien.

Le nom avait été proposé par Maïza Salah, caïd démissionnaire en 1946. Le Comité central était composé de trente membres plus son président élu Messali Hadj. Sur soixante sièges aux élections au deuxième collège de l'Assemblée algérienne en 1948, le MTLD en remporte neuf et l'UDMA de Ferhat Abbas huit en dépit de toutes les difficultés mises sur leur chemin.

Survint en 1949 la première crise, dite « berbériste », lorsque l'organisation se divisa sur la définition identitaire à donner à l'Algérie. Belkacem Radjef, le capitaine Saïdi Sadok et Chawki Mostefaï furent chargés de reprendre la situation en main.

Une série de procès ont lieu, en huis-clos, en 1951-1952 contre l'Organisation spéciale (OS) du MTLD, durant lequel environ 80 plaintes pour torture et arrestations arbitraires sont déposées par les plaignants, toutes classées sans suite [1][2]. Claude Bourdet écrit alors un article dans France-Observateur, « Y a-t-il une Gestapo algérienne? », tandis qu'Albert Camus, cité comme témoin par la défense, écrit une lettre au tribunal requérant la « clémence » de la justice au nom des soupçons de torture .

Après la répression d'Orléansville du 14 mai 1952, où les forces de l'ordre tirèrent sur la foule, réunie pour un discours de Messali Hadj, faisant deux morts et des centaines de blessés, Hadj fut kidnappé et déporté en France et placé en résidence forcée . Le MTLD manifesta alors, en France, contre la répression du 14 mai et la déportation de Hadj; la police réagit violemment à Montbéliard, au Havre et à Charleville, faisant trois morts et des centaines de blessés .

Après le Congrès de 1953, un conflit opposa Messali Hadj à la Direction du Parti. En dépit des efforts des « neutralistes » dont Amir, Benhabilès, Boulahrouf, Mahsas et Radjef et leur « Appel à la Raison », la scission entre centralistes et messalistes devint définitive en Août 1954.

Les centralistes et les neutralistes rejoignirent le Front de libération nationale peu après le déclenchement de la guerre d'indépendance algérienne le 1er novembre 1954. Abandonné, Messali Hadj forma son propre parti, le Mouvement national algérien contre lequel le FLN mena une lutte sans merci. Après quelques années, le MNA disparut complètement et Messali Hadj finit sa vie en France.

Liste du Comité Central fondateur, 1948

Sid-Ali Abdelhamid * Hocine Aït Ahmed * Saïd Amrani
Mohamed Assami * Ahmed Ben Bella * Benyoucef Benkhedda
Mohamed Belouizad * M'hammed Ben M'hel * Ouali Bennaï
Ahmed Bouda * Amar Boudjrida * Messaoud Boukadoum
Hamou Boutlilis * Hadj-Mohammed Cherchalli * Mohammed-Lamine Debbaghine
Mohamed Dekhli * Djamel Derdour * Abdellah Fillali
Mohamed Khider * Hocine Lahouel * Ahmed Mahsas
Mohamed Memchoui * Ahmed Messali Hadj * Ahmed Mezerna
Chawki Mostefaï * Amar Ould Hamouda * Omar Oussedik
Belkacem Radjef * Houari Souyah * Abdelmalek Temmam.

Autres membres célèbres

Bélaïd Abdessalam * Abdelmalek Benhabylès *Larbi Demaghlatrous
Mohammed-Salah Louanchi * Abdelhamid Mehri * M'Hamed Yazid
Larbi Ben M'hidi * Mohammed Harbi *Abbassi Madani
Mohammed Boudiaf * Mourad Didouche * Mostefa Ben Boulaïd
Brahim Hachani * Krim Belkacem * Mahmoud Bouzouzou
Rabah Bitat * Ali Kafi * Ahmed Hadanou
Omar Boudaoud * Saad Dahlab * Safi Boudissa
Mohamed Taleb * Tahar Zbiri * Bachir Boumaza
Youssef Zighoud * Mouloud Kacem Naït Belkacem.

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CONSTITUTION DE 1963

Le Front de Libération Nationale a proposé, l’Assemblée Nationale Constituante a délibéré et adopté, Le peuple a approuvé,

Le Chef du Gouvernement, président du Conseil des Ministres promulgue la Constitution dont la teneur suit :

P R E A M B U L E

Le peuple algérien a livré en permanence, pendant plus d’un siècle, une lutte armée, morale et politique contre l’envahisseur et toutes ses formes d’oppression, après l’agression de 1830 contre l’État Algérien et l’occupation du pays par les forces colonialistes françaises.

Le 1er Novembre 1954, le Front de libération Nationale appelait à la mobilisation de toutes les énergies de la Nation, le processus de lutte pour l’indépendance ayant atteint sa phase finale de réalisation.

La guerre d’extermination menée par l’impérialisme français s’intensifia et plus d’un million de martyrs payèrent de leur vie, leur amour de la patrie et de la liberté.

En mars 1962, le peuple algérien sortait victorieux de cette lutte de sept années et demie menée par le Front de Libération Nationale.

En recouvrant sa souveraineté, après 132 années de domination coloniale et de régime féodal, l’Algérie se donnait de nouvelles institutions politiques nationales.

Fidèle au programme adopté par le Conseil National de la Révolution algérienne à Tripoli, la République Algérienne Démocratique et Populaire oriente ses activités dans la voie de l’édification du pays, conformément aux principes du socialisme et de l’exercice effectif du pouvoir par le peuple dont les fellahs, les masses laborieuses et les intellectuels révolutionnaires constituent l’avant-garde.

Après avoir atteint l’objectif de l’indépendance nationale que le Front de Libération Nationale s’était assigné le 1er Novembre 1954, le peuple algérien continue sa marche dans la voie d’une révolution démocratique et populaire.

La Révolution se concrétise par :

- La mise en oeuvre de la Réforme agraire et la création d’une économie

nationale dont la gestion sera assurée par les travailleurs ;

- Une politique sociale, au profit des masses, pour élever le niveau de vie des travailleurs, accélérer l’émancipation de la femme afin de l’associer à la gestion des affaires publiques et au développement du pays, liquider l’analphabétisme, développer la culture nationale, améliorer l’habitat et la situation sanitaire;

- Une politique internationale, basée sur l’indépendance nationale, la coopération internationale, la lutte anti-impérialiste et le soutien effectif aux mouvements en lutte pour l’indépendance ou la libération de leur pays.

L’Islam et la langue arabe ont été des forces de résistance efficaces contre la tentative de dépersonnalisation des Algériens menée par le régime colonial.

L’Algérie se doit d’affirmer que la langue arabe est la langue nationale et officielle et qu’elle tient sa force spirituelle essentielle de l’Islam ; toutefois, la République garantit à chacun le respect de ses opinions, de ses croyances et le libre exercice des cultes.

L’Armée Nationale Populaire, hier Armée de Libération Nationale, à été le fer de lance de la lutte de libération ; elle reste au service du peuple. Elle participe, dans le cadre du Parti, aux activités politiques et à l’édification des nouvelles structures économiques et sociales du pays.

Les objectifs fondamentaux de la République sont fidèles aux traditions philosophiques, morales et politiques de notre Nation et conformes à l’orientation politique internationale que le peuple algérien a choisie.

Les droits fondamentaux reconnus à tout citoyen de la République lui permettent de participer pleinement et efficacement à la tâche d’édification du pays. Ils lui permettent de se développer et de se réaliser harmonieusement au sein de la collectivité, conformément aux intérêts du pays et aux options du peuple.

La nécessité d’un Parti d’avant-garde et son rôle prédominant dans l’élaboration et le contrôle de la politique de la Nation sont les principes fondamentaux qui ont déterminé le choix des solutions apportées aux différents problèmes constitutionnels qui se posent à l’Etat algérien.

Le fonctionnement harmonieux et efficace des institutions politiques prévues par la Constitution est assuré par le Front de Libération Nationale qui :

-Mobilise, encadre et éduque les masses populaires pour la réalisation du socialisme ;

- Perçoit et reflète les aspirations des masses par un contact permanent avec celles-ci ;

- Élabore, définit la politique de la nation et en contrôle l’ exécution;

- Est composé, animé et dirigé par les éléments révolutionnaire les plus conscients et les plus actifs ;

- Base son organisation et ses structures sur le principe du centralisme démocratique.

Seul le Parti, organe moteur puissant, qui tire sa force du peuple peut parvenir à briser les structures économiques du passé et y substituer un pouvoir économique exercée démocratiquement par les fellahs et les masses laborieuses.

Il appartient au peuple de veiller à la stabilité des institutions politiques du pays qui constitue une nécessité vitale pour les tâches d’édification socialiste auxquelles se trouve confrontée la République.

Les régimes présidentiels et parlementaires classiques ne peuvent garantir cette stabilité, alors qu’un régime basé sur la prééminence du peuple souverain et du parti unique, peut l’assurer efficacement.

Le Front de Libération Nationale, qui est la force révolutionnaire de la Nation, veillera à cette stabilité et sera le meilleur garant de la conformité de la politique du pays avec les aspirations du peuple.

http://www.conseil-constitutionnel.dz

Conseil national de la révolution algérienne

Le CNRA créé en juillet 1954 au Congrès d'Hornu (Belgique), est une structure institutionnelle d'État, législative, exécutive et dépositaire de la souveraineté du peuple algérien pendant les hostilités franco-algériennes. Il sera jusqu'à l'indépendance de l'Algérie, une institution parlementaire représentative officielle pour le gouvernement français.[1] Il créera en outre le découpage du territoire national révolutionnaire en six wilayas,.

Histoire

la France reprochant l'absence de représentants légitimes pour entreprendre des négociations, le FLN constitue un gouvernement provisoire de la future république algérienne, le MTLD qui sera refondu en juillet 1954 au Congrès d'Hornu (Belgique), et donner naissance au CNRA.

Bureau

Le bureau du CNRA sera composé de 34 membres dont :

Mohamed Seddik Ben Yahia : président
Omar Boudaoud : premier assesseur
Ali Kafi : second assesseur
Saïd Mohammedi
Mohamed Boudiaf
Hocine Aït Ahmed
Saad Dahlab
Abdallah Bentobbal
Krim Belkacem
Benyoucef Benkhedda
Ahmed Ben Bella
M'Hamed Yazid
Mohamed Khider
Rabah Bitat
Ferhat Abbas.

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L'État-Major Général (EMG)

L'État-Major Général (EMG), est la structure de commandement de l'armée algérienne pendant la guerre d'Algérie, située aux frontières, à Ghardimaou ou à Nador.

L'État-major général voit le jour en 1959 sur une décision du Conseil national de la révolution algérienne (CNRA). L'une de ses missions est de briser la stratégie de l'encerclement des maquis, mise en place par les plans « Challe » et « Morice » notamment. L'ALN qui n'avait auparavant qu'un semblant d'état-major dispose désormais d'un véritable centre de décision qui influencera sur les négociations.

Le Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA), par l'intermédiaire du Comité Interministériel de la Guerre (C.I.G.) n'aura qu'un pouvoir indirect sur l'ensemble de l'ALN, le contrôle effectif sera du ressort de l'EMG dirigé par Boumediene assisté des commandants, Azzedine, Slimane, Ahmed Kaid et Ali Mendjli. Dès sa création, l'EMG va s'attacher méthodiquement à mettre de l'ordre au sein des unités de l'ALN. stationnées sur la frontière tunisienne, grâce, entre autres, aux actions des capitaines Abderahmane Bensalem et Salah Soufi, respectivement chefs de la zone sud. A partir de son PC de Ghardimaou à l'Est et d'Oujda à l'Ouest, le chef de l'EMG va coordonner et superviser l'organisation d'une armée qui ne cesse de croitre - passant en 1960 de 10 000 hommes en 1962, 25 000 à l'Est et 10 000 à l'Ouest - de développer son potentiel militaire et de moderniser sous l'impulsion des anciens officiers de l'armée française qui ont rejoint l'ALN.

A la fin de 1960, le GPRA accuse l'EMG d'abandonner les wilayas de l'intérieur, et demande l'entrée de l'État-Major en Algérie avant le 31 mars 1961. La crise est ouverte. L'EMG refuse d'obtempérer, remet sa démission le 15 juillet 1961, installe lui-même une direction intérimaire. Lors de la réunion du CNRA à Tripoli, du 6 au 27 août 1961, le remplacement de Ferhat Abbas par Benyoucef Benkhedda accentue la crise. L'EMG quitte le CNRA. Benkhadda échoue dans la tentative de réorganiser l'armée en fractionnant le commandement en deux (Maroc-Tunisie). Dans l'épreuve de force « l'armée des frontières » montre son unité derrière son chef, le colonel Houari Boumedienne. Elle reçoit le soutien de trois des « chefs historiques de la révolution » , emprisonnées à Aulnoy : Ahmed Ben Bella, Mohamed Khider et Rabah Bitat. L'EMG soupçonne le GPRA qui conduit les négociations. Finalement, les hommes de l'EMG l'emporteront contre le GPRA, dans la crise de l'été 1962 après l'indépendance de l'Algérie.

samedi 12 juin 2010

Amirouche Aït Hamouda




Amirouche Aït Hamouda, (né le 31 octobre 1926 à Tassaft Ouguemoun - mort au combat au sud de Boussada, le 29 mars 1959), surnommé le « loup de l'Akfadou » est un colonel de l'Armée de libération nationale (ALN) et chef de la wilaya III pendant la guerre d'indépendance de l'Algérie.

Département du Renseignement et de la Sécurité

Le Département du Renseignement et de la Sécurité (DRS) est le service de renseignements algérien. Son existence remonte à la lutte pour l'indépendance, sous l'impulsion de Abdelhafid Boussouf, son rôle était de gérer les réseaux aussi bien nationaux qu'internationaux du FLN, après l'indépendance du pays en 1962 et l'accession de Houari Boumédiène à la tête du pays en 1965, les services de renseignements algériens connurent une grande mutation au niveau de leur organisation interne, s'inspirant grandement du schéma de fonctionnement des services du bloc de l'Est, c'est ainsi qu'il leur a été attribué le nom de Sécurité militaire (« SM ») avec comme missions principales :

La lutte contre toute forme d'espionnage
La préservation de la sécurité intérieure du pays
La défense des intérêts vitaux de l'Algérie à l'étranger.

Sécurité militaire (SM)

Abdelhafid Boussouf, alias « Si Mabrouk », l'un des chefs de la wilaya V et de l'armée des frontières au Maroc, forte personnalité, débordant d'activité. Il aura pour conseiller et adjoint, à la fin de 1959, Mohamed Laroussi Khelifa, alias Abdelhafid, fonctionnaire qui a rejoint le maquis en 1957. Ils mettent en place un système de surveillance et de répression durant la guerre d'indépendance ; ce système s'installe au coeur l'État-FLN et va en infiltrer peu à peu tous les rouages, civils et militaires. Les détails de la naissance de la Sécurité Militaire (la fameuse « SM »), police politique algérienne, qui deviendra l'épine dorsale du régime de Houari Boumediene, méritent un rapide retour en arrière.

C'est en 1956, à Nador (Maroc espagnol), qu'est créé dans la clandestinité un premier service de transmissions et d'écoutes - d'une remarquable efficacité. Il s'agit alors de protéger les dirigeants nationalistes et les chefs de l'ALN des infiltrations et des manipulations de l'ennemi. Mais très vite cette mission s'étend à la surveillance des membres du FLN eux-mêmes et, plus largement, au contrôle et à l'espionnage des populations. On va vers ce que les historiens appellent une « Tcheka algérienne ». À la fin des années 1950, après la création du GPRA (1958), le KGB accepte de recevoir dans ses écoles de formation des collaborateurs de Boussouf. Durant leur séjour à Moscou, ces derniers, pour la plupart des étudiants diplômés issus des classes moyennes et de la bourgeoisie qu'on appellera les « Boussouf boys » apprennent les techniques de la mise en scène et de l'organisation « des provocations et des complots préventifs pour détruire l'adversaire ». Cette première promotion - il y en aura d'autres - est connue sous le nom de code « Tapis rouge », Ses membres vont former le noyau dirigeant du Ministère de l'Armement et des Liaisons générales (MALG), dont Abdelhafid Boussouf prend les commandes en janvier 1960.

Évolution des services spéciaux algériens

Les services spéciaux algériens disposent de plusieurs bases opérationnelles : au Maroc, en Égypte (jusqu'en 1959), en Tunisie et en Libye - où est installée la fameuse « base Didouche », abritant les archives du MALG. Cette base est composée d'une section « Renseignement, documentation et exploitation », dont la tâche est de recueillir, d'analyser et d'exploiter les rapports adressés par les agents opérant dans les pays étrangers.

Après la crise de 1962 qui voit s'opposer les agents du renseignement du GPRA et de l'État-Major Général (EMG), le transfert des archives du l'EMG et du MALG à Rocher Noir et Alger, et le ralliement des responsables du renseignement à Ben Bella contribuent à l'élimination de Boussouf, à la réorganisation des services confiée à Ben Cherif, et à la création de la « SM » confiée à Kasdi Merbah. Adjoint au renseignement de l'EMG depuis 1960, technicien hors pair de la répression auprès de Boussouf, négociateur aux Rousses et à Evian, le commandant Kasdi Merbah est le fidèle soutien de Boumediene contre ses ennemis intérieurs et extérieurs (parti de la France). Jusqu'en février 1979, Kasdi Merbah est à la tête de la direction centrale de la sécurité militaire (DCSM), véritable police politique, qui contrôle la gendarmerie, la police et même l'économie par le canal du service PE de « prévention économique ». Soutien de Chadli en 1979, il est promu colonel, puis lui succède pour une courte durée le colonel Yazid Zerhouni dit Yazid.

Au milieu des années 80 la Direction Centrale de la Sécurité Militaire (DCSM) est devenue la Direction Générale de la Documentation et de la Sécurité (DGDS). Sa dénomination est remplacée en novembre 1987 par celle de Direction Générale à la Prévention et à la Sécurité (DGPS).

Les événements du 5 octobre 1988 poussent le président Chadli à limoger le général Ayat de ses fonctions qui est à l'époque à la tête de la DGPS. Lui succède alors le général Betchine. Une période de changements politiques majeurs débute alors avec l'instauration du multipartisme mais aussi de la montée du mouvement intégriste incarné par le Front islamique du salut (FIS). Malgré ces changements d'appellation, la plupart des Algériens parlent toujours de la « SM ».

DRS - (Département du Renseignement et de la Sécurité)

Le ministre de la défense Khaled Nezzar dissout le DGPS en septembre 1990, et crée le DRS, tout-puissant département du renseignement et de la sécurité qui unifie tous les services aux ordres de Tewfik, en liaison étroite avec Smaïn Lamari dit Elhadj, directeur du contre-espionnage.

Le DRS gère un grand nombre d'organismes subordonnés. Ses sous-directions changent assez souvent de titulaire, parfois pour cause d'assassinat. On trouve :
Direction centrale de la sécurité de l'armée (DCSA) a été assurée par le général Betchine, puis par Kamel Abderahmane jusqu'en 1995, avant que Twefik la mette directement sous sa coupe, est en principe spécifiquement militaire : elle consiste à protéger le personnel et les infrastructures de l’armée.
Direction de la documentation et de la sécurité extérieure a été dirigée par le général Saïdi Fodhil, avant qu'il ne soit assassiné en 1996.
Groupe d'intervention spécial (GIS) fut dirigé par le colonel Abdelkader Khemal puis par le commandant Hamou, après la mort du commandant Abdelrahmane, le GIS a été créé en 1987, sur le modèle du GIGN français, avec un encadrement militaire et un personnel de police. Sa mission était plutôt offensive. À partir de juin 1991, il sera engagé dans la lutte antiterroriste et ses effectifs seront renforcés (environ 300 hommes). Des brigades d’intervention du GIS seront installées près de certains points névralgiques du pays, à Boufarik, près de la base aérienne, à Alger, à Blida.
Service de sécurité présidentielle (SSP) est dirigé par le commandant Hadjres.
Centre de communication et de diffusion (CCD), appelé centre Belaroussi à Ben Aknoun, est dirigé par le colonel Tahri Zoubir alias Hadj Zoubir, ce service dépendant directement du chef du DRS, est chargé du contrôle des journalistes, médias, censure, diffusion de communiqués, articles à publier. Grâce à ses réseaux en Algérie et à l’étranger et à ses agents placés dans les différents quotidiens nationaux, le CCD, doté de grands moyens et connaissant les méthodes de conditionnement de l’opinion, a pu promouvoir très efficacement l’interprétation officielle du conflit : la juste lutte des militaires contre la barbarie islamiste. Il se compose de quatre services : Exploitation et manipulation (recrutement et entretien des agents); soutien opérationnel (arrestation et prise en charge des agents potentiels); soutien et contrôle (contrôle médiatique); analyse et traitement (analyse, traitement de l’information et de la stratégie médiatique).

Département d'infiltration et de manipulation

Direction des relations extérieures et de la coopération (DREC), dirigée par le général Salim Attafi après le départ en exil du généraI Salim Benabdallah alias Slim.
Direction du contre-espionnage (DCE), de son côté qui coopère avec la DST française, dispose d'un service action, le centre de recherche et d'investigation (CRI) à Ben Aknoun, intitulé ANTAR, dirigé par le colonel Farid Ghobrini. La mission première de la DCE, contrairement à son intitulé officiel, est de surveiller et d’infiltrer la société. Elle comporte plusieurs services et sous-directions, dont les appellations et compétences semblent avoir varié au fil des années. Pardéfinition secrète, son organisation n’est connue, de façon parcellaire.
Centre principal militaire d'investigation (CPMI) de Ben Aknoun, confié au colonel Bachir Tartag alias colonel Atman. L'escadron 192 lui est probablement rattaché. Il a servi d’abord, après le coup d’État de janvier 1992, à surveiller et à réprimer les « éléments douteux » des différents corps de l’armée : de nombreux militaires suspectés de sympathies avec les islamistes y ont été arrêtés.
Groupement de contrôle des réseaux (GCR) il est chargé du renseignement électronique, des centres d'écoute fonctionnent à Dély-Ibrahim et à Beyrouth, et la surveillance des transmissions.
Commandement de coordination de la lutte contre les activités subversives (CLAS), crée en juillet 1992, présidé par le général Mohamed Lamari, chef d'État-major de l'armée.
Il existe également :

PC opérationnel (PCO), implanté à Château Neuf, chargé de coordonner la lutte antiterroriste ;
Institut supérieur des techniques du renseignement, créé à Beni Messous en 1990.
Le DRS dispose d'antennes à Madrid, Londres et Paris. Dans cette organisation protéiforme, dirigée par des généraux politisés, il y a donc une certaine prolifération de services, plus ou moins concurrents, qui sont chargés d'intervenir contre les opposants au régime.

D'autres services de sécurité ne font pas partie du DRS : http://intervalle-dz.com/forum.htm

la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), (commandant Tolba Mhamoud, remplacé par le colonel Ali Tounsi et Mohamed Ouadah) ;
la Direction de la gendarmerie, dirigée par le général Abbas Gheziel, remplacé par Boustila Ahmed ;
la Garde républicaine, dirigée par le général Djemai Ali après le général Mohamed Dib.